Bonjour Kévin, est-ce que tu pourrais te présenter?
Bonjour, je m'appelle Kévin, et mon pseudonyme artistique est Fakele. J'ai 30 ans, j'habite Montreuil et mon atelier/labo photo est à Ivry-sur-seine.
Quelle est ta pratique et depuis quand y travailles-tu?
Je suis artiste auteur, utilisant comme principaux médiums le collage et la photographie argentique. J'ai quitté mon ancienne profession d'éducateur de jeunes enfants il y a maintenant deux ans pour me consacrer exclusivement à l'artistique.
Comment es-tu arrivé là?
Je fais du collage depuis quatre ans, d'abord de manière récréative. Puis, en Mars 2017, j'ai eu la chance d'intégrer la collocation/résidence artistique "Le flot" à Ivry-sur-Seine. Les rencontres et le matériel mis à ma disposition m'ont conforté dans mon besoin de créer et permis d'explorer de nouveaux médiums tels que que la photographie argentique et le tirage au sein du laboratoire du lieu.
Quels sont les outils / médiums que tu utilises?
Mes outils sont essentiellement analogues, que ce soit pour le collage ou pour la photographie. Pour ce qui est du collage, je pioche majoritairement dans des livres d'arts, d'illustrations et quelques fois, dans de vieux magazines. Je priorise les belles éditions.
Qu'est-ce qui définit ton œuvre ?
Mes créations se définissent toujours par séries (format identique, matière provenant du même livre, sujet qui se répète etc..) je creuse la série jusqu'à ce que je ressente le besoin de passer à tout autre chose. Mes séries sont différentes mais gardent la même ligne directrice: le figuratif
Travailles-tu sur d'autres projets extérieurs?
Parallèlement à mon travail de création, je déambule dans les rues ou événements avec mon afghan box. Une caisse en bois, étant à la fois un appareil photo et une chambre noire portative. Cela permet de proposer des portraits argentiques aux passants,
et d'obtenir sur place, le tirage au format 10X15cm. Je suis donc à la fois artiste, et photographe ambulant.
Peux-tu nous parler de ton processus de création?
Chaque série de collage née généralement de l'acquisition de nouveaux livres. Je feuillette chaque page et j'assimile toutes les images dans mon esprit. Puis celui-ci bouillonne, souvent la nuit, à l'élaboration et à la composition d'univers surréalistes. Je découpe ensuite ma matière (j'apporte une importance particulière à la précision de mes découpes) que je viens coller sur un fond préalablement imaginé.
Une création pour nous faire rentrer dans ton univers?
Récemment, j'ai réalisé une série de collages mettant en scène des chimères. Cette série (comme souvent dans mon travail) est inspirée de l'univers du tatouage et plus particulièrement celui de mon frère Fabingg, artiste tatoueur.
Quelles sont tes sources d'inspiration? Comment arrives-tu à rester créatif?
Le tatouage et le surréalisme justement. Je m'appuie forcement sur des classiques (Dali, Escher, Magritte) mais surtout sur les nombreux illustrateurs qui fourmillent sur Instagram. N'ayant pas reçu d'éducation artistique, je suis toujours curieux d'apprendre de nouvelles techniques, et mon travail évolue perpétuellement.
Quels sont tes futurs projets?
Je réfléchis de plus en plus à allier mes deux passion, la photographie et le collage. Cet exercice impliquerait de réfléchir en amont la composition du collage, de réaliser la prise de vue, le tirage argentique puis la découpe. Des premiers essais on été réalisé il y a peu, notamment avec un autoportrait.
Selon toi quel rôle est celui d'un artiste (designer ou artisan) dans le monde d’aujourd’hui?
Cultiver et inspirer la créativité du public. Je suis convaincu que la créativité, et donc la capacité de créer est présente en chacun de nous et peut être un vecteur essentiel à l'épanouissement personnel.
De quoi tu ne pourrais plus te passer?
De temps. Celui pour créer bien sûr, mais aussi d'expérimenter, de rater, d'apprendre...
Ton Artiste ( ou designer / artisan) préféré ?
Robert Mapplethorpe
Un livre ou une émission à nous conseiller?
@_c.pic
Une destination rêvée?
Alaska
02/05/2020
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